Le monde n’est pas en bonne voie d’atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris

Notre vie quotidienne est de plus en plus impactée par le changement climatique et par les politiques élaborées par les pouvoirs publics en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce contexte, quels engagements les principaux émetteurs mondiaux de GES ont-ils pris afin d’atténuer le changement climatique ? Leurs ambitions sont-elles suffisantes pour maintenir le réchauffement planétaire nettement en dessous de 2 °C ou, idéalement, 1,5 °C d’ici la fin du siècle, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris ? Quels pays sont en passe de concrétiser leurs aspirations ? Quels sont ceux qui accusent du retard ? Quels types d’instruments de politique tarifaires et non tarifaires sont mis en place ?

Une manière d’évaluer l’adéquation des objectifs et des mesures d’atténuation du changement climatique des principaux émetteurs consiste à examiner le niveau de réchauffement qui serait attendu si ces objectifs et ces mesures étaient mis en œuvre à l’échelle mondiale. Vues sous cet angle, les ambitions actuelles de la Chine et de l’Inde sont insuffisantes et incompatibles avec l’objectif de limitation de la hausse de la température mondiale à 2 °C. Cela étant, ces pays devraient dépasser leurs objectifs relativement modestes. Aux États-Unis et au Japon, en revanche, les objectifs sont suffisamment ambitieux, mais des mesures et des actions politiques plus concrètes s’imposent pour les atteindre. Il n’y a que dans l’UE et au Royaume-Uni que les objectifs et l’implémentation des politiques d’atténuation du changement climatique sont jugés compatibles avec une élévation des températures de maximum 2 °C.

L’article explique que, en dépit des avancées réalisées jusqu’à présent, le monde dans son ensemble n’est pas en bonne voie d’atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris. Les ambitions en matière d’atténuation du changement climatique, de même que la combinaison des politiques et leur mise en œuvre, varient fortement d’un pays à l’autre. La coopération internationale est essentielle pour avancer, et ce d’autant plus que la fenêtre permettant d’éviter les pires effets du changement climatique se referme rapidement.