Selon les dernières statistiques, la croissance économique belge s’est élevée à 0,2 % au deuxième trimestre de 2024. Ceci est conforme à l'estimation flash précédente de l'ICN, mais inférieur à l'estimation de 0,4 % du Business Cycle Monitor de juin 2024. Cette situation s’explique en grande partie par un choc asymétrique qui a affecté le secteur automobile en raison d’une faillite et de baisses de production.

La progression de la consommation des ménages est restée modérée au deuxième trimestre. La confiance des consommateurs a quelque peu rebondi entretemps, mais les fondamentaux demeurent assez faibles pour l'instant. Dans l'ensemble, la croissance de la consommation des ménages devrait rester relativement limitée au troisième trimestre de 2024.

La hausse des investissements des entreprises a été dopée par des opérations exceptionnelles au deuxième trimestre, mais la dynamique sous-jacente est demeurée faible. L’accroissement des investissements des entreprises devrait rester proche de zéro durant le trimestre en cours. L'investissement résidentiel demeurerait également atone.

Les exportations nettes (hors ventes exceptionnelles de biens d’investissement à l’étranger) ont soutenu la croissance de l’activité au deuxième trimestre. À court terme, la croissance du commerce demeurerait très modeste, mais une amélioration progressive de la compétitivité belge devrait soutenir la progression des exportations. Dans l’ensemble, la contribution sous-jacente des exportations nettes à la croissance du PIB resterait positive durant le trimestre en cours.

La consommation publique se tasserait légèrement durant le présent trimestre, mais la croissance des investissements publics continuerait de bénéficier du traditionnel cycle électoral et du déploiement des importants plans d'investissement.

Le modèle de prévision immédiate « BREL » de la BNB table actuellement sur une croissance de 0,3 % au troisième trimestre, ce qui est également la prévision médiane des modèles à indicateur unique. Le modèle « R2D2 », quant à lui, prévoit une baisse de l’activité économique de 0,2 %.

Dans l’ensemble, un taux de croissance de 0,2 % au troisième trimestre de 2024 apparaît actuellement comme l’estimation la plus plausible. Bien que la demande domestique privée et la production manufacturière devraient rester assez faibles, l’atténuation du choc asymétrique exceptionnel sur la production de véhicules soutiendrait la croissance. En effet, la valeur ajoutée de la production de matériel de transport ne devrait pas diminuer dans la même mesure au troisième trimestre.